Méthodologie
L’Observatoire Vallot
L’A.R.P.E. dispose d’un laboratoire situé à 4350 m sur le Mont Blanc : l’Observatoire Vallot.
Grâce à une convention avec le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS, Laboratoire de Glaciologie, Grenoble), propriétaire de cet Observatoire, l’A.R.P.E y réalise régulièrement une série d’expérimentations sur le Mal des Montagnes et l’adaptation à l’altitude, avec le soutien logistique de l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme. Il s’agit d’un lieu de recherche exceptionnel, unique en Europe , créé au début du siècle par Joseph Vallot et restauré par l’A.R.P.E dès 1984, en particulier grâce au partenariat avec les laboratoires SANDOZ..
Les expéditions scientifiques sur le terrain
La recherche sur l’homme en altitude, c’est également la réalisation d’expéditions scientifiques sur le terrain. Après l’expédition au Numbur (6956m) en 1981, l’équipe de l’A.R.P.E a mené à bien en 1985 une nouvelle expédition scientifique à l’Annapurna IV (7525 m). L’expérience de l’A.R.P.E au Sajama en 1991 s’attachait à préciser les mécanismes que l’homme développe pour s’acclimater à long terme (quelques semaines) à la très haute altitude (6542 m).
L’opération Everest Comex 97
L’opération Everest Comex 97, une simulation d’ascension à l’Everest (8848m), a été réalisée en collaboration avec la Comex à Marseille. Huit sujets ont été soumis à une hypoxie hypobare progressive pour atteindre, après 31 jours, le sommet " virtuel " de l’Everest.
Le Laboratoire du CHU de Bobigny, Les recherches expérimentales
Un modèle animal a été développé dans le laboratoire universitaire auquel l’ARPE est associée : équipe d’accueil " Réponses cellulaires et fonctionnelles à l’hypoxie " EA 2363 à l’UFR de Médecine de Bobigny. Il a permis d’approfondir les connaissances sur le système adrénergique, le cœur , le contrôle de la ventilation et l’hypoxie.
L’hypoxie intermittente : le modèle chilien
Les Chiliens qui travaillent dans des mines situées entre 4000 et 5000 m d’altitude sont soumis à une hypoxie intermittente (4 à 8 jours de travail en altitude, 4 à 8 jours de repos au niveau de la mer). Il s’agit d’une exposition intermittente à l’hypoxie dont nous ne connaissons pas les conséquences à court et à long terme. Un travail coopératif s’est développé avec une université chilienne sur ce thème, comprenant à la fois une étude prospective chez l’homme et une étude expérimentale chez l’animal.
L’hypoxie chronique
Des millions de personnes vivent de façon permanente en haute altitude, en Asie ou en Amérique du Sud. Certains d’entre eux développent une pathologie (perte d’adaptation) et nous avons développé des recherches coopératives dans ce domaine avec la Bolivie, le Pérou et le Kirghizstan (Asie Centrale), en particulier sur le Mal Chronique des Montagnes et l’hypertension artérielle pulmonaire. Un traitement innovant et efficace a été mis en place avec l'acétozolamide.